Lire des manga peut, au début, être associé à une gymnastique du cerveau.

En effet, contrairement à nos habitudes occidentales, les manga, comme tous ouvrages japonais, se lisent de gauche à droite et de haut en bas. On se retrouve donc à commencer un livre par sa “fin”, et à déchiffrer une suite de cases dans un ordre qui peut vite nous perdre, notamment avec certaines histoires aux suites d’actions parfois confuses.

D’ailleurs, les “cases” dans les manga sont parfois inexistantes, mais, et toujours, de tailles différentes. C’est bien là une des différences majeure entre la BD occidentale (aux cases identiques et bien rangées) et les comics (cases adaptées à l’action). Les japonais vont encore plus loin, justement en brisant tous les codes de la bandes dessinées en générales et en sortant des cadres prédéfinies.

Plusieurs cases peuvent alors soutenir un personnage central. Un personnage peut bondir d’une case à l’autre pour faire plusieurs actions sur une page. Une double page peut exprimer une évènement important. Il y a multitude d’exemples, de possibilités et de façon de faire. Parfois, une certaine confusion peut se ressentir, souvent dû au manque d’expérience de l’auteur, mais parfois, un type d’enchaînement d’actions peut être une marque de fabrique propre à un auteur.

Bien que la lecture se fasse globalement de gauche à droite et de haut en bas, la lecture d’un manga est aussi propre au manga lui-même, ce qui peut amener les novices à vite s’y perdre ou à abandonner l’exercice, tandis qu’au contraire, certains y trouvent beaucoup plus de plaisir que pour une bande dessinée plus classique.